
Des astronomes amateurs ont aidé à découvrir une nouvelle planète pour le moins inhabituelle. Baptisée PH1, elle orbite autour de deux soleils mais cet ensemble est encerclé par deux autres étoiles. Un système à quatre étoiles qui est le premier de ce type à être découvert.
En septembre 2011, des astronomes ont annoncé avoir découvert une planète orbitant autour de deux soleils et rappelant immanquablement Tatooine, la planète imaginée par George Lucas das le film la Guerre des étoiles. Sans surprise, la nouvelle avait alors fait grand bruit avant que d’autres scientifiques ne révèlent quelques mois plus tard, que ce type de planètes était en fait loin d’être rare. Mais des astronomes amateurs viennent de faire encore plus fort. Grâce au projet « Planet Hunters » (« chasseurs de planètes ») lancé par l’université de Yale, ils ont découvert une nouvelle planète qui possèderait elle quatre étoiles.
Baptisée PH1, la planète a été dénichée à quelque 5.000 années-lumière de nous et ferait à peu près six fois la taille de la Terre, soit à peu près celle de Neptune. Elle orbiterait en fait autour de deux soleils, formant ainsi un ensemble qui serait lui-même encerclé par deux autres étoiles. Le tout formerait alors un système planétaire à quatre étoiles totalement unique et encore jamais observé. C’est d’ailleurs le tout premier monde découvert et confirmé grâce au projet Planet Hunters qui associe des astronomes amateurs à des professionnels.
« Planet Hunters est un projet symbiotique, qui associe le pouvoir de découverte du public au suivi d’une équipe d’astronomes. Ce système unique aurait pu ne jamais être observé sans les yeux affutés du public« , explique Debra Fischer, professeur en astronomie de Yale et expert qui a lancé le projet en 2010.
Un nouveau monde qui perturbe les astronomes
Depuis sa découverte initiale par les astronomes amateurs, l’existence de PH1 a pu être confirmée par des professionnels qui se sont servis des données collectées par les télescopes Keck à Hawaï. Outre sa taille, les astronomes ont ainsi déterminé que la planète était gazeuse et orbitait en 138 jours autour de ces deux étoiles dont la masse équivaut à 1,5 et 0,41 fois celle de notre Soleil. Ces deux étoiles tournent elles-mêmes l’une autour de l’autre en 20 jours. Quant aux deux autres qui encerclent le tout, elles se trouvent à environ 1.000 unités astronomiques (1 UA équivalent à 150 millions de kilomètres) de la paire d’étoile. L’ensemble n’est donc pas très facile à observer.
Par ailleurs, les données récoltées ont également permis d’estimer que les températures à la surface de PHI sont comprises entre 251 et 340 degrés Celsius, soit beaucoup trop pour que le monde soit habitable. « Bien que PH1 soit une planète gazeuse géante, et même s’il est possible qu’une lune rocheuse orbite autour du corps, ses surfaces seraient trop chaudes pour que de l’eau liquide existe« , expliquent Meg Schwamb et ses collègues de l’université de Yale dans leur étude.
« C’est fascinant d’essayer d’imaginer à quoi cela ressemblerait de visiter une planète à quatre soleils dans son ciel mais ce nouveau monde embrouille les idées des astronomes – la manière dont celui-ci a pu se former dans un environnement aussi encombré n’est pas du tout claire« , ajoute pour sa part le Dr Chris Lintott, de l’Université d’Oxford cité par le Telegraph.
Un projet particulièrement prometteur
Jusqu’à aujourd’hui, les spécialistes ont découvert six planètes à deux étoiles, ce qu’on appelle des planètes circumbinaires. Mais aucune d’entre elles ne possède des étoiles compagnons. D’où l’importance de la découverte qui pourrait permettre de mieux comprendre comment ces planètes s’assemblent et évoluent dans un tel environnement.
Les volontaires de Planet Hunters à l’origine de la trouvaille, Kian Jek de San Francisco et Robert Gagliano de Cottonwood dans l’Arizona, en sont d’ailleurs encore tout excités. « C’est un grand honneur d’être un chasseur de planètes, un scientifique citoyen, et de travailler main dans la main avec des astronomes professionnels, en fournissant une réelle contribution à la science« , a précisé Gagliano cité par Space.com.
De leur côté, les scientifiques sont tout aussi enthousiasmés par le projet et ont même hâte de découvrir les prochaines trouvailles de ces chasseurs de planètes. « C’est une découverte étonnante, mais ce qui est encore plus excitant, avec encore plus de données ajoutées régulièrement à planethunters.org pour tout ceux qui veulent les explorer, c’est que nous ne savons réellement pas ce que nos astronomes amateurs vont découvrir ensuite« , a ajouté le Dr Arfon Smith du Adler Planetarium de Chicago, autre membre de l’équipe des Planet Hunters.
Source : http://www.maxisciences.com/
Pas mal de découvertes actuellement !!
..ce qui m’étonne, c’est que souvent se sont des astronomes amateurs ou privés qui font ces découvertes !
La NASA ne voit rien (?) ou nous cache pas mal de choses, j’opte pour la 2e.
Et si effectivement la NASA n’a rien vu…..faut diminuer les subs, parce que là, franchement….!
C’est vrai que la NASA ne trouve pas grand chose qu’elle peux dire au grand public en se moment…
Bonsoir,
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La NASA est très prolifique en matière de documentation et d’observations, cependant leur système de transmission de l’information est en priorité destiné aux milieux professionnels et scientifiques. C’est dommage car tout ce qui concerne l’Univers nous concerne et nul ne devrait être tenu à l’écart. Le NED ( NASA Extragalactic Database ) par exemple fourni au public orienté astronomie et physique des données utiles avec des références et articles nombreux mais ceci n’est accessible que par le biais de programmes informatiques professionnels et semi-professionnels avec obligation de s’inscrire sur des bases de données. On peut trouver donc des informations mais qui ne sont pas en libre accès sous forme d’articles publiés comme des articles de presse.
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore ce site :
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http://media4.obspm.fr/exoplanetes/base/index.php
…..oui, ben ça revient au même !!
Oui et non… Si tu attends une information claire et compréhensible par tous alors oui tu as raison. Par contre, si tu possèdes des connaissances suffisantes en astronomie alors tu peux comprendre les informations diffusées par le NED, qui sont diffusées régulièrement par cet organisme. Il n’est pas demandé d’être un scientifique en blouse blanche pour y avoir accès. On peut donc considérer que l’information est bien envoyée vers le public mais pas adressée au » grand public « … L’info existe mais son utilisation est limitée par le fait que le lecteur comprend ou ne comprend pas ce qu’il lit. Si tu veux un exemple d’info provenant du NED, voici un lien d’exemple :
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http://ned.ipac.caltech.edu/cgi-bin/nph-objsearch?objname=NGC+1635&extend=no
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Il s’agit dans mon exemple de toutes les données connues à ce jour sur un thème précis ( ici l’objet NGC 1635 )…
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Donc oui, cela manque de clarté pour un néophyte mais la NASA diffuse bel et bien des infos aux astronomes amateurs qui savent comment la trouver. Tout n’est pas fermé, il est faux de dire que tout ce que sait la NASA est interdit de consultation… Bien sûr, il existe des sujets sans doute sensibles où aucune info n’est transmise.