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Cet échantillon de cristal de roche fait penser aux cristaux mémoires du Superman de Richard Donner en 1978. On peut désormais imaginer stocker des informations dans des objets en verre taillés pour leur ressembler. © L.Carion-www.carionmineraux.com
L’humanité archivera-t-elle sa mémoire dans des cristaux ? Peut-être, si l’on en croit une technologie développée à l’aide du laser et permettant d’inscrire sous forme de nanostructures des informations non pas dans un vrai cristal mais dans du verre, pour au moins un million d’années. Cela fait penser à la technologie des cristaux-mémoire de Krypton dans Superman.
Le « Superman memory crystal ». Voilà le nom qu’ont donné les chercheurs de l’Université de Southampton au nouveau système de stockage d’informations qu’ils viennent de mettre au point, en collaboration avec leurs collègues de l’Université de Technologie d’Eindhoven . Ce qui peut se traduire par le « cristal-mémoire de Superman ». Il s’agit bien évidemment d’une référence à la civilisation de Krypton mise en scène non pas dans le Man of Steel de Zack Snyder, mais dans leSuperman de Richard Donner en 1978. Si la version de 2013 fait la part belle à la nanotechnologie, celle de 1978 imaginait que les connaissances de Krypton – et probablement aussi une copie de l’esprit du père de Superman – étaient stockées dans un cristal. Quand on sait que l’on envisage de stocker les qubits de calculateurs quantique dans du diamant, l’idée n’est pas si absurde.
La technologie de mémoire sur laquelle travaillent les physiciens de l’Optoelectronics Research Centre (ORC) de l’Université de Southampton n’est pas quantique. Elle est stockée sur une sorte de verre possédant des nanostructures, et ce n’est pas la première fois qu’ils en réalisent de ce type. Les informations sont inscrites et lues à l’aide d’un faisceau laser femtoseconde. L’espace des paramètres permettant de coder l’information est à cinq dimensions, car il est relié à la taille et l’orientation, en plus de la position en trois dimensions de nanostructures. Celles-ci se présentent sous forme de trois couches de points nanostructurés séparés par cinq micromètres (un millionième de mètre).
Selon les chercheurs, grâce à la mise au point de cette nouvelle technologie de mémoire, on pourrait stocker jusqu’à 360 térabits sur un disque, soit environ 100 fois plus que les disques actuels, pendant au moins un million d’années. À titre de comparaison un disque Blu-ray peut stocker 23,5 Go et dure environ sept ans. On comprend que de telles capacités de stockage, avec un disque qui de plus résiste au feu, va sûrement intéresser des archives nationales ou nous aider à conserver la mémoire de l’humanité pour des siècles.
Le 15/07/2013 à 09:28 – Par Laurent Sacco, Futura-Sciences
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Mise à jour Investigations Ufo et Science le 16 juillet 2013 à 12 h 45