Source : La Libre.be Espace des Sciences
Depuis 1977, la sonde Voyager 1 explore le système solaire jusqu’à ses confins. Selon des chercheurs américains, l’engin en aurait même franchi les limites et se trouverait actuellement dans l’espace interstellaire, une zone où les particules solaires ont laissé place aux gaz galactiques. Pourtant, la Nasa se refuse à confirmer cette information, des responsables de la mission assurant que la sonde n’avait pas enregistré de renversement du champ magnétique. Or, selon les scientifiques, cet événement serait significatif du passage de la frontière entre la zone d’influence du soleil et l’espace interstellaire.
Pourtant, en 2012, ils détectaient une hausse considérable du flux de particules cosmiques. L’astrophysicienne Rosine Lallement de l’Observatoire de Paris affirmait alors que la sonde avait bel et bien quitté le système solaire. Ce à quoi Edward Stone, le père de la mission, avait répondu, avec des pincettes, que « l’engin spatial Voyager 1 explore une région où personne ne s’est aventuré jusqu’à présent. Nous allons surveiller les prochaines évolutions dans les mois et les années à venir tandis que Voyager explore une frontière inexplorée. » Aujourd’hui, Marc Swisdak et James Drake, de l’université de Maryland, appuie l’hypothèse de la scientifique française dans une nouvelle étude publiée dans la revue Astrophysical Journal Letters.
Interrogée par LeFigaro.fr, Rosine Lallement explique que « le modèle de l’héliosphère proposé par cette équipe américaine regarde ce qui peut se passer à un niveau très local et trouve que la frontière n’est pas lisse mais comme poreuse, avec des filaments et des bulles créés par des phénomènes de reconnexion magnétique. » Si ce modèle n’est pas « totalement satisfaisant », il permet néanmoins d’expliquer pourquoi la sonde n’a pas enregistré de changement au niveau du champ magnétique. Celui-ci peut en effet ne pas bouger « pendant un certain temps ». Selon la scientifique française et ses deux confrères américains, Voyager 1 serait donc sorti du système solaire en juillet 2012.
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Mise à jour par Era Pour Investigations Ufoetscience le 24 Aout 2013 à 12 h 40
Voyager 1
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Des chercheurs étudient actuellement les données transmises par la sonde Voyager 1, pour tenter de prouver si celle-ci a déjà ou non quitté le système solaire.
Alors que l’humanité attend avec impatience son nouveau « grand pas », les yeux rivés sur la sonde spatialeVoyager 1 située aux confins du système solaire, les scientifiques s’interrogent sur quand aura lieu la fameuse entrée en territoire inconnu. Et si celle-ci avait déjà eu lieu ? De nouvelles données transmises par la sonde, indiquent que le moment historique de sa sortie du système solaire serait intervenu il y a environ deux mois. Les chercheurs de la NASA épluchent actuellement les données pour confirmer l’hypothèse.
Lancée le 5 septembre 1977, la sonde spatiale Voyager 1 est actuellement à 18,2 milliards de kilomètres du Soleil, soit plus de 100 fois la distance entre l’astre et la Terre. Elle devance d’environ 3,2 milliards de kilomètres sa jumelle, Voyager 2, qui a entrepris un parcours plus long à travers le système solaire. Après 35 ans de voyage, les deux dispositifs détiennent actuellement le record de longévité dans l’espace. Leur secret : les générateurs radio isotopiques qui les fournissent en électricité grâce à la lente désintégration par radioactivité naturelle du plutonium 238.
Or, depuis deux ans, les données transmises par Voyager 1 laissent à penser que la sonde est arrivée au niveau de l’héliopause, une zone limite située entre l’héliosphère, où évoluent la Terre et les autres planètes du système solaire, et l’espace interstellaire. Toutefois, les scientifiques ne peuvent pas prévoir exactement quand le dispositif franchira la frontière entre les deux milieux, la localisation de celle-ci étant jusqu’à présent inconnue et certainement fluctuante. « Il faut imaginer cette frontière comme la surface d’une mer agitée de grandes vagues : les Voyagers, qui viennent des profondeurs de cette mer, sont tout près de la surface. Mais elles sont tantôt au creux de la vague, donc « à l’air libre » (le milieu interstellaire), tantôt recouvertes par les vagues, et donc à nouveau immergées dans le milieu solaire » explique le CNES sur son site.
Trois conditions pour démontrer la sortie définitive de la sonde
Pour Ed Roelof, chercheur à la Johns Hopkins University, un objet franchissant l’héliopause devrait connaître trois types de changements. Premièrement, une forte hausse du nombre de particules cosmiques (provenant de l’espace) reçues par seconde. Deuxièmement, une baisse spectaculaire du nombre de particules solaires reçues par seconde. Enfin, il devrait être observé un changement de direction du champ magnétique environnant. Prenant en compte les deux premiers critères, il semblerait que Voyager 1 soit sortie de l’héliopause à la fin de l’été.
En effet, à la fin Août, le nombre de particules cosmiques a fortement augmenté, tandis que le nombre de particules solaires a fortement chuté. Mais pour déclarer officiellement l’entrée de Voyager 1 dans l’espace interstellaire, les scientifiques ont maintenant besoin de vérifier si la troisième condition a été satisfaite, à savoir le changement de direction du champ magnétique. « Nous sommes tous en attente du résultat des analyses sur les mesures les plus récentes du champ magnétique de Voyager 1. Nous sommes à la recherche du changement attendu selon une nouvelle direction stable » conclût Ed Roelof dans un courriel adressé à LiveScience.
Si le point trois est éventuellement vérifié, la NASA se chargera alors de communiquer ce nouveau « grand pas » pour l’humanité.
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Cela fait maintenant 35 ans qu’elle a quitté la Terre. A plus de 18 milliards de km de notre planète, la sonde américaine Voyager 1, lancée le 5 septembre 1977, s’enfonce dans un monde resté jusqu’ici inexploré, repoussant les limites de notre compréhension du système solaire.
Plusieurs équipes analysent les données transmises par la sonde, qui apportent des informations inédites sur les confins de notre système solaire, comme en témoigne un article publié mercredi sur une « région de transition » avant la frontière avec l’espace intersidéral, « l’héliopause ».
Le programme d’exploration Voyager de la NASA – Voyager 2 a été lancé à un mois d’intervalle dans une autre trajectoire – avait pour objectif l’étude des planètes les plus éloignées du système solaire, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.
Depuis, les sondes ont poursuivi leur course vers les confins du système solaire, Voyager 1 étant en passe de devenir le premier objet de fabrication humaine à en franchir la limite, pour atteindre l’espace interstellaire.
Les sondes Voyager ont embarqué chacune « une bouteille à la mer cosmique », un disque appelé « Voyager Golden Record » contenant des images et des sons représentatifs de l’histoire de notre monde: un graphique montrant la position de la Terre dans l’espace, une photo de foetus, la structure de l’ADN, des cris d’animaux ou encore une sélection musicale… et enfin des messages dans 55 langues différentes.
On sait exactement à quelle distance du Soleil se trouve Voyager 1, les données étant actualisées en continu sur le site de l’Institut de technologie de Californie (http://voyager.jpl.nasa.gov/).
On sait aussi que Voyager 1 doit à un moment sortir de la zone d’influence du Soleil (héliosphère), où baignent la Terre et les autres planètes du système solaire, pour entrer dans le gaz interstellaire ou galactique, celui à partir duquel se forment les étoiles.
On sait encore que Voyager 1 a franchi en 2004 le « choc terminal », où le vent solaire est brutalement décéléré, pour entrer dans l' »héliogaine ».
Mais ce que les scientifiques ne peuvent prévoir exactement, c’est quand la sonde va franchir la zone limite entre les deux milieux, l’héliopause, dont on ignore la localisation précise, sans doute fluctuante.
« Des jours, des mois ou des années » L’équipe de Robert Decker (Laboratoire de physique appliquée de l’université Johns Hopkins, Maryland), montre mercredi dans Nature que Voyager 1 est passée depuis mars 2010 dans ce qu’ils appellent une « région de transition » de l’héliogaine. Contre toute attente, les écoulements de vent solaire mesurés dans cette région de transition sont apparus quasiment nuls.
En mai dernier, une brusque augmentation des rayons cosmiques touchant la sonde avait nourri les espoirs qu’elle ait été toute proche de l’héliopause.
Elle est peut-être déjà en train de « danser à la limite » de l’espace intersidéral, a déclaré mardi Ed Stone, responsable scientifique de Voyager à l’Institut de Technologie de Californie. Mais il pourrait se passer « des jours, des mois ou des années« avant que la sonde n’entre effectivement dans l’espace intersidéral.
« L’ensemble des mesures de particules suggère très très fortement qu’on est sorti ou en train de finir de sortir du vent solaire », a déclaré à l’AFP Rosine Lallement (Observatoire de Paris).
« Beaucoup de phénomènes se sont révélés de fait très différents des prédictions, depuis le vent solaire à grande distance jusqu’aux chocs terminaux et l’héliogaine, et cela continue avec l’héliopause« , a relevé l’astronome française.
Les deux Voyager ont aussi révélé un grand nombre de détails sur les anneaux de Saturne et permis de découvrir les anneaux de Jupiter. Elles ont transmis les premières images précises des anneaux d’Uranus et de Neptune.
Les scientifiques estiment qu’elles pourront continuer à collecter et transmettre des données jusqu’en 2020 et peut-être 2025.